Les monstres sous le lit
Mes chers lecteurs, y-a-t'il des grands frères parmis vous ? Ou même, avez-vous un grand frère ? J'sais pas ce que vous en pensez, mais généralement, quand on parle de "grand frère", on imagine toujours le garçon à l'attitude exemplaire et un côté protecteur (voir étouffant). En tout cas, c'est un cliché courant...
En ce qui me concerne, en tant que grand frère je dois avouer que mon côté exemplaire était passé à la trappe et ma philosophie de la protection tenait dans cette maxime : "Démerde toi et fais pas chier.".
Enfin, je me rappelle quand même de quelques événements qui méritaient des exceptions.
Une fois, donc, je devais avoir environ huit ans, ma soeur racontait qu'elle avait peur la nuit, qu'elle entendait des bruits dans sa chambre. Alors, je me foutais de sa gueule.
Cependant, elle me confia qu'elle pensait que ce pouvait être des monstres qui surgissaient de dessous le lit en poussant des grognements et posant leurs pattes velues sur le rebord du lit pour essayer de la griffer.
Il n'en fallait pas plus pour attiser mon imagination, et j'vais vous dire un truc : on déconne pas avec les monstres sous le lit !
Alors, dans la journée, nous zallâmes vérifier le dessous du lit, et nous nous faisions des frayeurs en imaginant des monstres tentaculaires et tout flétris dans ce qui n'étaient que chiffons, vieilles poupées et autres jouets tassés dans un gros bordel accumulé sous le lit pour ne pas se faire engueuler lorsque notre mère nous réclamait de ranger la chambre.
Nous en conclûmes que ces monstres devaient apparaître pendant la nuit, en passant par la fenêtre ou par un chemin caché !
Nous élaborâmes un plan visant à nous défendre des méchants monstres de dessous le lit ! Après s'être couché, nous avions convenu que je devais quitter ma chambre pour rejoindre la sienne. Ensuite, je devais me glisser dans son lit avec elle, muni d'une arme (une épée magique d'un de mes jouets je crois). Je devais m'éxécuter en silence, car nous étions censés dormir, et il ne fallait surtout pas se faire capter par les parents.
Alors nous attendions les monstres sans oser penché la tête du rebord du lit, de peur de se faire manger tout cru !
... Mais les monstres ne venaient pas, peut-être avaient-ils peur de moi et qu'ils ne venaient que quand ma soeur était seule ? Nous chuchottions dans le noir et nous sursautions au moindre craquement de la maison.
J'ai dû faire le guêt deux nuits de suite, jusqu'à que je me fasse chopper par notre mère, ce qui mit fin au petit délire.
Ma soeur m'apprit bien plus tard
que cette histoire de monstres était
une invention de sa part visant
à attirer mon attention.
On déconne pas avec
les monstres...
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