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Twister City
7 décembre 2007

"Se libérer du connu" de Jiddu Krishnamurti

connuKrishnaJ'ai donc terminé de lire "Se libérer du connu" de Jiddu Krishnamurti. C'est un livre de poche de 126 pages qui se lit assez rapidement. J'ai relu certains chapitres et il est probable que je le lirai entièrement à nouveau.

Ce livre décrit la manière dont les gens sont conditionnés par leur vécu et comment cela affecte leur vie de tous les jours, leur perception de leurs propres émotions.

Il aborde des thèmes comme la liberté, l’observation, le plaisir, les relations humaines etc.
Entre autre, l’auteur décrit comment l’homme vit dans le passé et peut se fermer l’esprit en utilisant sa pensée pour se projeter dans l’avenir, mais en prenant sa propre expérience (qui appartient au passé) comme base. Il estime que ceci est une perte de temps et d’énergie.

Aussi, par exemple, il explique comment quelqu’un peut se forger une image d’une autre personne à partir de ses expériences vécues avec elle, et que cette image crée une distance (et donc un conflit) entre ces deux personnes et ce qu’elles sont réellement à l’instant présent.


Ce livre est écrit dans un style très clair et accessible, loin de tout formatage académique.

Ce côté-là m’a donc plu. Aussi, j’ai trouvé ces raisonnements très pertinents. Certains passages ont pu me laisser perplexe, mais une seconde lecture me permettait d’en saisir le sens ; question de vocabulaire.

J’ai senti une très forte conviction dans ce que Krishnamurti a écrit dans ce livre. Aussi, certains détails restent pour moi encore assez obscurs. Mais je m’y suis retrouvé dans les grandes lignes.

En tout cas, il a poussé vraiment très loin sa réflexion, et j’ai donc trouvé cette lecture passionante.

Avis aux amateurs...


Au cours de la lecture, j’ai été très curieux d’en savoir plus sur Krishnamurti. Je n’ai pas trouvé de biographie suffisamment complète en Français. En Anglais, celle de Wikipedia est très bien :
> Jiddu Krishnamurti biography <.

Le personnage est pour le moins intéressant. Pour résumer il a été élevé dans la Société Théosophique (une secte très influente en Inde). Son enfance n’a pas été facile, et les leaders de la Société Théosophique l’ont reconnu comme un « messie », l'ont formé en tant que tel et l’ont mis à la tête d’une filiale de la secte.

C’est vers l’âge de 30 ans, suite à la mort de son frère (ainsi que d’autres événements majeurs de sa vie) qu’il désavoue l’idée d’être « messie » et quitte la Société Théosophique (après avoir dissout la branche qu’il contrôlait).

… en gros, c’est un peu comme si la Reine d’Angleterre renonçait à sa couronne et abolissait la monarchie au Royaume Uni.

Il s’est donc écarté de la secte et a voyagé dans le monde jusqu’à la fin de sa vie, en indépendant et libre-penseur. Suivi par beaucoup de gens, il s’est cependant toujours défendu d’être un « gourou » et les encourageait à penser et agir par eux-mêmes, libres de toute forme d’autorité (religieuse, ou intellectuelle).

Il a vécu jusqu’à 90 ans, et a publié beaucoup d’ouvrages.

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Commentaires
C
Tu simplifies trop avec Barbarin, Zel. <br /> <br /> Ce qu'écrit Barbarin n'est pas du prêchis-prêchas de calotin. Si j'avais prétention de bigotte, il me suffirait d'aller dans ma paroisse la plus proche, ça suffirait. Avec un peu de chance, je pourrais même fantasmer sur le calotin qui me confesserait.<br /> <br /> Barbarin a une façon d'aborder les choses très difficiles qui t'aide à les supporter. Pas besoin d'idolatrer une divinité pour ça.<br /> <br /> Barberin est justement l'exemple du type avec qui tu ne partages pas tout, mais qui t'aide quand même. C'est bien la preuve qu'avec lui tu n'es pas "sous influence", c'est bien la preuve qu'il te laisse libre. Je n'en demande pas plus.<br /> <br /> Peu importe ce à quoi croit Barberin, puisqu'il sait décrire l'humanité dans son plus simple appareil.
F
Il a croisé Little Bouddha au cours de ses voyages ?<br /> Il pourrait nous filer des nouvelles quand même !
Z
Cendrinox > Je viens de regarder sur Google des infos sur Barbarin.<br /> Barbarin parle de foi en Dieu et appuie ses concepts là dessus visiblement, et je crois que cette voie est très différente de celle suivie par Krishnamurti (qui justement s'est libéré de toute croyance spirituelle).<br /> <br /> En ce qui me concerne, je n'y crois pas, mais je comprends que ça puisse aider d'autres personnes.
Z
Cendrinox > Je connais pas du tout Georges Barbarin. Il a écrit quoi ?<br /> <br /> Valentine > Oui, je vois de quoi tu parles. D'un autre côté, ce que tu publies influences forcément plus ou moins tes lecteurs. Tu peux être influencé par des idées d'un livre psy, mais aussi par la morale sous-jacente d'un roman comme Harry Potter par exemple, ou alors même par le commentaire que je suis en train d'écrire.<br /> <br /> Mais je crois que c'est au lecteur de trier ce qu'il juge être bon ou mauvais, tu ne peux pas le faire à sa place.<br /> <br /> Mais concernant les ouvrages psychologiques, je me méfie justement des ouvrages qui développent des concepts obscurs ou ambigus, qui se cachent derrière un formalisme excessif ou alors qui parle d'idées très pointues inaccessibles au lecteurs lambda (exemple ces articles qui parlent de génétique à outrance).<br /> <br /> Et en matière de psy, je me dis justement que c'est une science qui concerne tout le monde, et qu'à ce titre elle devrait être accessible à tout le monde, donc (entre autre) exprimée avec des mots simples, de manière à ce que chacun puisse comprendre, analyser et accepter/réfuter les idées qu'elle peut véhiculer.<br /> <br /> Et je trouve justement que ce bouquin de Krishnamurti est accessible et remplit ces critères, d'où mon enthousiasme à en parler. :)
V
C'est que c'est contraignant d'être gourou.<br /> <br /> J'ai toujours du mal avec ce genre de lecture, j'ai toujours l'impression qu'il y a une forme d'influence sur notre mode de penser.<br /> <br /> Voulu ou non, les lecteurs ne peuvent s'empêcher d'appliquer le schéma à leur propre vie au lieu de relativiser les choses.<br /> <br /> L'Homme préfère le rôle de mouton plutôt que la liberté de penser.
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