Sachets de thé - lundi 14 Mai 2001 (suite)

J'entends au loin des sirènes dont le chant ne m'inspire pas autant que si j'avais été dans un voilier en plein milieu de la mer. Ce sont des voitures de police qui viennent dans ma direction. Les flics m'entourent avec leur bagnole et me mettent en joue avec leurs fusils mitrailleurs. Un espèce de crétin prend un porte-voix et se met à divaguer :

"Hands-up, you're surrounded by the Queen's force ! It's time to surrender ! You only have ten minutes to... Oh my Glop !"

Les flics se mettent tous alors à tirer sur moi. Bizarrement, ils n'arrivent pas à m'atteindre. Et leurs balles ne parviennent pas à transpercer mon blouson de cuir doublé de sachets de thé sucés (héhé !). Le sachet de thé est un matériau si résistant. Le fait de le sucer l'imbibe de suc salivaire, ce qui, bien évidement, le rend encore plus robuste.

"Oh my Glop !"

Je me défends du mieux que je peux. Ou plutôt, les milliers de flics qui m'entourent se défendent comme ils peuvent contre moi, vu qu'ils ne savent pas viser (je ne suis pas le héros de cette histoire pour rien, quoi !). Allez, pour le style, je dois avoir un petite éraflure sur le front. Et il doit y avoir un peu de sang qui coule le long de mon bras gauche : juste assez pour faire viril quoi.

"Oh my Glop !"

"Oh my Glop !"

La Garde Royale s'y met aussi. Pour eux, je leur tire sur leur long casque à poils. C'est rigolo. Le casque s'enfonce sur leur tête et ils n'y voient plus rien. Ridicule... Un sachet de thé dans la gueule et "Oh my Glop !".

Quatre gardes se dirigent vers moi et s'approchent dangereusement !

"Oh my Glop !" "Oh my Glop !"
Deux gardes tombent la tête par terre.
Un "two points" pour l'ami Voltaire.
Oh, mais que vois-je en l'air ?
Un hélicoptère !

"Oh my Glop !" "Oh my Glop !"
Deux gardes tombent le nez dans le ruisseau.
Un "double strike" pour le père Rousseau.
Oh que vois-je derrière la station Esso ?
Un char d'assault !

En fait, c'est une station Texaco, mais pour une raison qui m'échappe encore, j'ai dit "station Esso"...

Bref...

Le char se dirige vers moi. Lentement, sa tourelle pivote sur elle-même et pointe son canon dans ma direction. Il s'apprête à tirer...

Comments

[Valentine]

Mais c'est que je suis passée experte dans l'analyse des héros cinématographiques

[ZEL]

Valentine > Exactement !! Je vois qu'on a les mêmes références. :)

[Valentine]

Les égratignures proviennent bien évidemment du verre brisé par le tir des anglais dans les vitrines derrières toi. C'est toujours par dommages collatéraux que le héros est blessé.