Sachets de thé - mercredi 28 mars 2001
La situation devient problématique... La nana des ressources humaines ne me sourit plus, ne me parle plus, me regarde d'un air bizarre.
Je ne comprends pas. Evidement, ma perspicacité infaillible me fait penser qu'elle a probablement des doutes à propos de mes pratiques peu catholiques de suçage de sachet de thé...
En fait, seule une personne est au courant et je lui accorde toute ma confiance. Cette personne est mon ancien collègue. Il m'a surpris en plein flagrant délit de crachage de sachet dans la poubelle. Il a eu peur mais il me connaissait. Plus tard, dans un pub, nous en avons donc discuté entre quatre yeux.
Des larmes ont coulés...
Mais il a compris ma détresse. Il me connait bien, on s'est beaucoup parlé. Il m'a dit que cet obsession du sachet de thé était probablement liée à l'extériorisation de la peur que j'avais ressenti lorsque, étant enfant, me promenant dans un pré, je fus poursuivi par un bouc en rut. Je m'en étais sorti me verdeterrezifiant sous les barbelés électrifiés à très haute tension. Le bouc s'était fait électrocuté comme un pire criminel américain... La vision du bouc avec ses poils hérissé par l'électricité statique et son odeur de kebab carbonisé restera à jamais gravé dans ma mémoire.
Imaginez l'inimaginable, mes amis. Et bien c'est pire...
Mon collègue m'a conseillé d'aller voir un psychothérapeute pour vaincre ma paranoïa. Mais je ne suis point paranoïaque, je suis en totale putain de maîtrise de moi-meme ! Je suis calme et serein. La situation est sous parfait contrôle, bordel de merde !
Il n'empèche que mon collègue me regarde bizarrement maintenant. Il ne rigole plus de mes blagues à dix balles. L'autre fois, quand je me suis amené derrière lui, il a sursauté...
C'est zarb...